Tendance culinaire particulièrement en vogue, le mouvement vegan gagne chaque jour de nouveaux adeptes. Cette mouvance internationale réunit vegans, végétariens, végétaliens et flexitariens autour d’un même concept : aucun produit d’origine animale dans les recettes. Alors lorsque l’on retire la viande, le poisson et le fromage des plats, la question des accords entre vins et plats est clairement remise en cause !
Cependant, la cuisine végé offre un large choix de recettes simples, mais aussi gastronomiques, à accompagner de vin blanc, rosé ou rouge. Pour vous guider, profitez de nos conseils pour concilier parfaitement vos plats véganes et vos vins.

Accorder les bases de la gastronomie traditionnelle version végétale

La cuisine vegan offre un large choix de recettes répliquant les plats traditionnels de notre gastronomie française : lasagnes, blanquette, quiches et tourtes… Bien qu’elles soient toutes transformées pour ne pas contenir de produit d’origine animale, les goûts et les textures sont très ressemblants grâce à deux produits miracles utilisés par les vegans : la fumée liquide pour un goût de viande grillée, et la levure alimentaire pour remplacer le fromage.
Dans ce cas, le vin accompagnant la recette traditionnelle opèrera tout aussi bien sa version végé, que ce soient des blancs, des rouges ou des rosés. Ces accords fonctionnent tout aussi bien pour les multiples desserts végétariens, souvent à base de fruits, mais aussi élaborés à partir de lait de coco, d’amande ou de soja pour remplacer les produits laitiers.

Accorder votre vin avec un plat végétarien à base de légumes

Le régime végétarien met en scène nombre de mets où les légumes tiennent une place importante. Cependant, ceux-ci peuvent être cuisinés de diverses façons : crus, cuits, braisés, grillés… ce qui modifie incontestablement les accords avec le vin. De plus, pour varier les plaisirs, de nombreux légumes anciens et exotiques sont souvent à l’honneur dans la gastronomie des végétaliens, comme la patate douce, le butternut ou le chou kale.

  • Légumes verts et crudités : nos conseils se porteront sur un accompagnement vif et minéral. Dans cette catégorie, on retrouve le muscadet de Loire, le sauvignon, mais aussi le chablis ou le Bourgogne aligoté. Un rosé de Loire frais et fruité terminera de donner une vraie touche estivale à votre repas.
  • Légumes cuits : dans la plupart des cas, des rouges légers de Loire ou du Beaujolais feront très bien l’affaire, à l’exception des pommes de terre en gratin, davantage à l’aise avec un blanc ample (Mâcon par exemple). Pour accompagner les champignons, les vins blancs onctueux et gras du Jura ou de Bourgogne, voire un rouge « truffé » de Bordeaux ou de Saint-Émilion pour un plat où l’élégance est de mise.
  • La cuisine méditerranéenne : vegans ou non, les adeptes du régime crétois sont nombreux. Les légumes du soleil compotés à la provençale s’accordent parfaitement à la palette épicée des vins puissants et généreux de sa région (côte du Rhône, Provence, Languedoc). Côté rosés, une bouteille d’IGP Méditerranée pour la fraîcheur fruité, ou un Tavel vineux pour une note plus chic.

Nos conseils pour accorder vos vins aux recettes plus élaborées de la gastronomie végane

Oubliés ou relégués au rang de simples accompagnements, les légumineuses, les céréales et autres noix font partie intégrante du plat vegan. Leurs teneurs en protéines, minéraux et vitamines permettent un régime sain et équilibré. Souvent, la recette contient aussi bon nombre d’épices et d’aromates qui permettent de donner du pep’s au plat. Un sauvignon d’Anjou ou de Bordeaux s’accordera pratiquement toujours, mais vous pourrez également oser un rouge peu tanique et épicé pour un mariage élégant doublé d’une surprise gustative pour les papilles.

Quid des vins végans ?

Nouvelle dans le rayon des vins, la bouteille de vin vegan se différencie des vins conventionnels par sa méthode de production. Peu de buveurs de vin le savent, et pourtant, la plupart des vins sont élaborés avec des produits d’origine animale. Parmi eux, la gélatine, la caséine (protéine de lait) ou le blanc d’œuf, l’albumine de sang, mais aussi le poisson. Ce dernier sert à la clarification des vins, au « collage » des levures en suspension dans le vin conventionnel. Ces pratiques, courantes chez les vignerons conventionnels et bio, vont évidemment à l’encontre des convictions des défenseurs de la cause animale. Le vin vegan, par le biais de colles végétales à base de pois, de blé ou de pomme de terre, garantit un produit avec une composition 100 % végétale, reconnu sous le label V depuis 2016.