Lorsque vous dégustez un verre de vin, trois de vos sens sont engagés : la vue, l’odorat et le goût ! Pour décrire votre vin comme un pro, vous devez apprendre à l’étudier et à le qualifier avec ces trois mêmes sens. En ce qui concerne la robe, c’est la vue qui va nous être utile. La décrire est également une des premières étapes quand vous faites une dégustation de vin.

Quel est le lien entre la robe d’un vin et son goût ?

La robe d’un vin est le résultat de plusieurs caractéristiques. Elle peut varier en fonction des cépages, de l’âge du vin, des conditions de conservation, du processus de filtration ou encore de sa durée de macération. Par conséquent, en observant la robe de votre vin, vous aurez d’ores et déjà des indices sur son goût et son odeur !

Certains cépages ont de base une couleur plus foncée et ils pourront colorer le vin intensément s’ils macèrent longtemps. Si la peau des raisins est retirée rapidement, alors on obtiendra un vin blanc même si le cépage est rouge.

C’est aussi à ce moment-là où les tanins se libèrent et ils vont eux aussi épaissir la robe du vin. Ce sont des molécules qui proviennent du raisin en lui-même ou bien du bois des tonneaux de macération. En fonction du type et de la quantité des tanins présents dans votre vin, celui-ci n’aura pas ni le même goût ni la même robe.

Les 6 critères qui caractérisent la robe d’un vin

Il est possible de décrire la robe d’un vin en fonction de 6 critères : la couleur, les nuances, l’intensité, la limpidité, la brillance et la viscosité. Associés tous ensemble, vous obtiendrez une description précise de la robe de votre vin.

La couleur

C’est ce qu’on remarque en premier, la couleur rouge, blanche ou rosée du vin ! Pourtant, il en existe bien plus que 3. Un vin rouge peut aussi être violet, rubis, grenat, acajou ou encore pourpre tandis qu’un blanc sera jaune, vert, doré ou bien cuivré. Du côté des rosés, il pourra tirer vers du corail, du rose framboise, du saumon, de l’orange ainsi que vers le rouge cerise.

Certaines de ses couleurs sont tellement caractéristiques d’un type bien précis de vin que l’on peut même les catégoriser en fonction de leur robe. Par exemple, les vins blancs qui sont jaunes ont tendance à être plus sucrés que les vins blancs qui vont vers le vert.

Les nuances

En plus des couleurs décrites juste au-dessus, il y a aussi d’autres nuances qui peuvent s’inviter dans la description de la robe d’un vin. Au-delà d’être simplement rouge pourpre, un vin peut prendre des sous-tons violacés ou similaires à de l’argile. Du côté du blanc et du rosé, ce sont plutôt des nuances orangées et tuilées qu’il sera possible d’identifier.

Ces nuances sont plus difficiles à analyser et pour les apercevoir vous pouvez faire tournoyer votre verre et en étudier les bords, que l’on appelle le disque du vin. C’est en participant à des dégustations de vin variés qu’il vous sera possible de découvrir toutes les nuances qui existent dans l’œnologie !

L’intensité

Plus simple à déterminer, l’intensité du vin correspond à sa concentration et donc à la profondeur de la robe. Un vin peut être pâle ou coloré à plusieurs niveaux, qu’il soit rouge, blanc ou rosé. On la qualifie généralement, dans l’ordre du plus clair ou plus foncé, de : pauvre, faible, pâle, moyenne, soutenue, foncée, forte, profonde ou intense. 

Un vin qui est intense aura une puissance aromatique plus importante et complexe. C’est notamment cette intensité qui peut varier avec le temps même si sa couleur reste a priori la même. Les vins jeunes ont tendance à être plus clairs que ceux qui ont eu le temps de vieillir sauf dans le cas du rouge où c’est l’effet inverse qui se produit.

La limpidité

Si votre vin est trouble, cela ne signifie pas qu’il est mauvais ! Il est totalement possible de retrouver des robes peu limpides et c’est tout à fait naturel. Même si les vins avec beaucoup de clarté sont visuellement appréciables, ce n’est qu’une question d’esthétique. Un vigneron peut faire le choix de ne pas réaliser de filtration et donc d’obtenir un vin moins limpide.

La limpidité d’un vin peut être transparente, claire, lumineuse, floue, opaque ou trouble. En revanche, il ne faut pas que le manque de clarté soit provoqué par du dépôt, auquel cas oui il est possible que les conditions de conservation de la bouteille n’aient pas été optimales.

L’éclat

Un vin brillant est un vin capable de refléter la lumière. Perçu comme un signe d’élégance, l’éclat d’un vin dépend de sa structure. Si elle est équilibrée, alors il sera particulièrement lumineux ! L’éclat d’un vin peut être qualifié de cristallin, brillant, puissant, éclatant, mat, terne, étouffé ou éteint.

C’est aussi un indicateur sur son goût, un vin intense avec un bel éclat sera puissant tandis qu’un vin intense avec peu de brillance sera lourd. Aussi, si votre vin est clair et brillant alors il sera vif, à l’inverse s’il est clair et terne il sera plutôt léger. Un éclat très brillant est le signe d’une acidité soutenue surtout pour les vins blancs.

La viscosité

Il est également possible de retrouver des vins plus ou moins épais. Cette variation de viscosité va dépendre de la quantité d’alcool et de sucre présente dans votre vin. Plus il en contient, plus il sera épais ! On pourra même le considérer de sirupeux quand il s’agit d’un vin blanc particulièrement sucré.

Pour déterminer la viscosité de votre vin avant même de le goûter, vous pouvez en observer les larmes. Faites-les apparaître en tournant rapidement votre verre et en regardant les gouttes qui coulent sur les bords du verre. Si elles sont lentes alors la teneur en alcool est forte et votre vin est épais, si elles sont rapides c’est le contraire !

Maintenant que vous connaissez les 6 critères essentiels pour décrire la robe d’un vin, il ne vous reste plus qu’à vous entraîner pour réussir à toutes les différencier ! N’hésitez pas à étudier votre vin sous différentes lumières pour vous aider à y voir plus clair.