Le vin chaud est devenu la boisson de Noël depuis quelques années. Les marchés de Noël, à commencer par celui de Strasbourg, l’ont remis au goût du jour. Depuis, il n’est d’animations de Noël sans le vin chaud traditionnel, boisson de l’hiver. Mais saviez-vous que ses origines sont bien plus anciennes et qu’il a fait un grand tour d’Europe, avant de s’installer dans l’est de la France ? Les trois recettes du vin chaud les plus marquantes, de ses origines à nos jours, vous sont dévoilées ici.

Les origines de la recette du vin chaud

Des recherches ont fait la preuve de l’usage du vin chaud dès l’époque romaine. Une recette bien différente de celle que l’on connait aujourd’hui, qui faisait usage d’épices qui sont plus rares de nos jours, comme le mastic, une résine issue du lentisque pistachier.
On y trouve également du nard, du poivre noir, du safran et des dattes. Le vin y est non seulement chauffé, mais subit une véritable cuisson et on lui ajoute du vin doux de qualité.
La recette s’est développée au moyen-âge à Montpellier, car son port était situé sur la route des épices. De là, le vin chaud a fait un grand saut jusqu’en Suède, où Gustave 1er l’a érigé en tradition.
Il s’est ensuite installé dans les pays germaniques et ceux du centre de l’Europe, pour revenir en France, par l’Alsace. La vogue des marchés de Noël, en a fait un rituel pour ces festivités.

La recette du vin chaud classique, venue d’Alsace

Chaque pays a sa propre recette. Néanmoins, les bases sont les mêmes, du vin, des épices et des fruits ou des agrumes. La quantité de sucre peut varier selon les goûts de chacun.
Le choix du vin est important : n’espérez pas faire un bon vin chaud avec de la piquette. Inutile quand même, de sortir vos meilleurs crus millésimés pour les étouffer avec des épices : un bon vin de pays un peu charpenté, suffira.
La recette traditionnelle favorise un Pinot noir d’Alsace, mais un merlot ou un grenache feront parfaitement l’affaire.
Dans 1,5 l de vin rouge, ajoutez :

  • 250 g de sucre roux
  • 1 zeste de citron
  • 1 zeste d’orange
  • 2 bâtons de cannelle
  • 2 étoiles de badiane (anis étoilé)
  • clous de girofle
  • 1 morceau de gingembre émincé
  • 1 pointe de noix de muscade
  • des oranges pour la décoration des verres.

Portez doucement à ébullition et laissez frémir 5 minutes.Filtrer et servir chaud sur une rondelle d’orange.
Accompagnez-le d’une tranche de pain d’épice.

Le Glögg suédois, version blanche

La version suédoise du vin chaud, appellée Glögg, est une jolie alternative, plus fruitée. Il existe une recette à base de vin blanc qui est originale et permet de sortir des sentiers battus. Utilisez un vin blanc fruité, comme un Gewurztraminer et suivez la recette.
Faire chauffer sans bouillir dans 60 cl de sirop de fleurs de sureau :

  • 7 bâtons de cannelle
  • 3 cuillères à soupe de clous de girofle
  • 10 étoiles de badiane (anis étoilé)
  • 1 zeste d’orange bio

Laisser reposer quelques heures.
Enlever les épices, ajouter le vin et faire chauffer doucement en frémissant, pas plus.Sortez du feu et ajoutez :

  • 20 à 30 amandes
  • 20 à 30 gros raisins secs blonds.

Servir dans un joli verre avec une rondelle d’orange.

Vous pouvez trouver des bouteilles de préparation de vin chaud déjà faites, mais rien n’égale la recette du vin chaud maison. Il suffit de quelques ingrédients, une grande casserole, et votre cuisine répandra les effluves de Noël.