Alors que la sphère internet Bio s’indigne sur le cas d’Emmanuel Giboulot, un vigneron Bio de Bourgogne qui est actuellement en garde à vue pour ne pas avoir répandu un insecticide. Alors qu’un arrêté préfectoral en Bourgogne obligeait les viticulteur à projeter l’insecticide afin de lutter contre la flavescence dorée,  le producteur Bio n’a pas suivi l’arrêté et et s’est fait prendre suite à un contrôle.

Le monde Bio en émoi
Suite à une décision de la préfecture de Bourgogne, le vigneron Bio a refusé de répandre l’insecticide, pour plusieurs raisons ou justifications : ses convictions d’abord et la démarche « vin bio » qui n’est pas en faveur de l’utilisation de produits chimiques. Le constat que l’utilisation de ces produits depuis plus d’une dizaine d’années n’empêche toujours pas la maladie de se répandre. Et enfin la possibilité de recours à des techniques de traitement alternatives plus « naturelles ». Une petite vidéo tourne sur le net où le producteur Bio s’exprime quant à sa décision. Une vague de soutien Bio s’est lancée depuis sur la toile qui dénonce à la fois les « agissements » de la préfecture de Bourgogne. On voit ainsi naître des chaines sur les principaux réseaux sociaux afin de  venir en aide à Emmanuel Giboulot dans sa lutte contre les pollueurs de Bourgogne.
 
Il ne faut pas s’emballer
 
Le sujet est un peu plus compliqué qu’un titre coup de poing lancé par les médias. Certes, Emmanuel Giboulot est aujourd’hui retenu pour son refus d’utilisation du pesticide suite à l’arrêté préfectoral, le producteur de vin Bio a ensuite été convoqué à une conciliation à laquelle il ne s’est pas présenté et s’est bien après cela qu’il passe en correctionnel comme le rappelle Claude Chevalier, président du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB), interrogé par l’AFP. C’est l’interprofession qui est finalement visée dans cette affaire et Emmanuel Giboulot est placé en martyr, ce qui énerve largement Claude Chevalier.
 
Comme on le voit de plus en plus, les réseaux sociaux et les médias font feu de tout bois avant même d’avoir tous les éléments en main. On peut tout à fait comprendre la démarche du vigneron Bio mais il faut bien penser à tout mettre dans la balance avant de s’enflammer contre la soit-disant « polluante Bourgogne ».