Pour obtenir du bon vin, il faut des vignes en bonne santé ! Pourtant, chaque année de nombreuses parcelles se font attaquer par diverses maladies. Il est essentiel d’apprendre à les combattre pour éviter qu’elles ne contaminent l’intégralité du domaine viticole, et c’est en mettant en place des techniques de préventions ingénieuses que la production ne sera pas impactée. Par conséquent, au quotidien les vignerons inspectent les vignes à la recherche des signes qui montrent qu’une maladie est en train de se propager. Vous aussi apprenez à les reconnaitre !
Les principales maladies de la vigne
Les 3 maladies qui affectent le plus souvent les ceps sont en réalité des champignons ! Ils ont tendance à se développer dans un environnement humide et vont pouvoir se propager d’une plante à l’autre lorsque celles-ci sont proches les unes des autres. Malgré tout, il n’est pas possible de les soigner avec un seul et unique produit, il n’y a pas de solution miracle, mais des techniques de prévention sont tout de même utiles pour éviter de trop grands dégâts. La première étape est de déterminer de quelle maladie il s’agit.
Mildiou
Le mildiou, également connu sous le nom de « maladie de la vigne », est un champignon destructeur (Plasmopara viticola) qui affecte les vignes. Il se propage principalement dans des conditions humides et chaudes, constituant ainsi l’une des principales menaces pour la santé des vignobles.
Les symptômes du Mildiou :
- Taches rondes et jaunes sur les feuilles
- Apparition de spores blanches sur la face inférieure des feuilles.
- Déformation des feuilles
- Perte de couleur des grappes
- Dépérissement des pousses
Oïdium
L’oïdium, également appelé « mal blanc », est une maladie fongique causée par diverses espèces du genre Erysiphe. Ce champignon affecte les vignes en formant un feutrage blanc poudreux sur les organes végétatifs, compromettant la santé globale de la plante.
Les symptômes de l’oïdium :
- Poudre blanche sur la surface supérieure des feuilles
- Feutrage sur les pousses, les tiges et parfois même les grappes
- Déformation des feuilles
- Affaiblissement de la couleur des grappes
- Réduction de la vigueur de la plante
Pourriture Noire
La pourriture noire, causée par le champignon Guignardia bidwellii, est une maladie redoutée dans les vignobles, affectant principalement les feuilles, les grappes et les tiges des vignes. Ce champignon peut compromettre la qualité des raisins et, par conséquent, influencer la production vinicole.
Les symptômes de la pourriture noire :
- Taches angulaires sur la face supérieure des feuilles, souvent entourées par une bordure jaune
- Formation de spores noire sur les taches
- Développement de lésions sombres et déprimées sur les rameaux
- Pourriture des grappes
Comment protéger les vignes des maladies ?
La prévention et le traitement du mildiou, de l’oïdium et de la pourriture noire peuvent être abordables et accessibles, mais il est important d’agir rapidement pour éviter la propagation de la maladie et de subir de nombreux dégâts. L’une des approches fondamentales consiste à adopter des pratiques culturales saines, telles que la gestion judicieuse du sol, qui favorise un environnement moins propice au développement des champignons responsables de ces maladies.
De plus, le choix attentif des variétés de raisin peut jouer un rôle crucial, en privilégiant des cépages résistants aux maladies. Il faut ensuite procéder à une surveillance régulière des vignes pour repérer rapidement les premiers signes de maladies.
Comment traiter la vigne pour éliminer les maladies ?
Si malgré tout, les maladies sont déjà là, alors des solutions biologiques et écologiques sont disponibles. Le but est de traiter les parcelles pour limiter la propagation et surtout ne pas tuer les ceps. Selon la maladie, il ne faut pas utiliser les mêmes produits et techniques, c’est pour cette raison qu’il est important d’être bien informé pour déterminer de quelle maladie les vignes sont atteintes.
Soigner le Mildiou
Lorsqu’une infection par le mildiou est détectée, des mesures immédiates doivent être prises pour minimiser les dommages potentiels. Une méthode couramment utilisée est l’application de solutions à base de cuivre, un traitement biologique qui agit efficacement contre le mildiou. Ces préparations peuvent être pulvérisées directement sur les feuilles et les grappes, créant une barrière protectrice contre le développement ultérieur du champignon.
Il est primordial d’effectuer ces applications de manière régulière, en particulier pendant les périodes où les conditions météorologiques favorisent la propagation du mildiou. En complément, la taille des grappes et la suppression des feuilles infectées contribuent à améliorer la circulation de l’air, réduisant ainsi l’humidité propice à la croissance du mildiou.
Traiter l’oïdium
Dès qu’une infection par l’oïdium est repérée, les vignerons s’empressent d’agir pour essayer de contenir et éliminer cette maladie fongique. Ils peuvent notamment utiliser du soufre pour soigner les plantes sans les abimer. Il peut être appliqué sous forme de poudre ou de spray directement sur les parties infectées de la vigne, créant une barrière protectrice contre la propagation de l’oïdium.
Néanmoins, le souffre est utile surtout pour la prévention de l’oïdium et éviter qu’il se repende entre chaque ceps. Enlever les feuilles malades et favoriser la circulation de l’air est important pour éviter que la maladie ne s’aggrave. C’est aussi pour cette raison qu’il est intéressant de ne pas planter les vignes trop collées les unes aux autres.
Éliminer la pourriture noire
Le traitement de la vigne pour éliminer la pourriture noire nécessite une approche proactive pour contrôler le champignon Guignardia bidwellii responsable de cette maladie. Les propriétaires de vignobles peuvent utiliser des fongicides spécifiques, il en existe plusieurs selon la gravité de l’infection et les conditions environnementales. Pour faire le bon choix, il est essentiel de bien surveiller la vigne pour éviter d’utiliser un produit trop fort qui pourrait fragiliser la plante, ou au contraire trop faible pour la traiter correctement.
À nouveau, la taille appropriée des feuilles et des grappes, ainsi que la suppression des parties de la vigne infectées, contribuent à réduire la présence du champignon. Pour limiter les dégâts, il est également judicieux de bien penser à la gestion des parcelles pour que la maladie ne puisse pas se répandre trop rapidement.
