Quels arguments avancer pour éviter une nouvelle taxation du vin ?

Le vin est un des rares secteurs qui rapportent des devises à la France, n°2 du commerce extérieur derrière l’aéronautique. Cela représenterait (si on les vendait) la valeur de 130 Rafale chaque année. Comment expliquer à nos acheteurs de vin étrangers que nous le pénalisons d’une taxe « comportementale » censée dissuader les consommateurs français ? Amis Chinois, Américains, Brésiliens, achetez notre vin… mais chez nous on le considère comme un produit néfaste ! Pourtant, le pouvoir politique semble vouloir freiner le développement de ce secteur exportateur…

Les politiques ont peur des soi-disant experts partisans de la prohibition. Ils sont constamment harcelés par ce lobby qui dispose de très gros moyens. L’ANPAA (version moderne de la ligue antialcoolique) dispose d’un budget annuel (essentiellement des fonds publics) de 80 M€… Voyez le rapport Hill et ses 49 000 morts dus à l’alcool. On sait que c’est faux, bidon, que cela relève de la manipulation. Ce n’est pas un bilan clinique, mais un savant calcul basé sur une consommation supposée, qui ne tient pas compte des achats des 90 millions de touristes qui visitent chaque année la France.

 

Comment inverser cette tendance ?

En « s’invignant », c’est-à-dire en s’indignant et en revendiquant haut et fort notre désir de conserver ce savoir-faire et ce patrimoine non délocalisable. Nous avons de notre côté une grande partie du corps médical, les amateurs de vins, tous ceux aussi qui ne veulent pas vivre dans un pays aseptisé où un Big Brother paramédical et bien-pensant dirait ce qui est bien et ce qui est mal. Le monde viticole doit aussi se faire entendre. N’oublions pas qu’en 2014 il y a des élections…

 

Invignez-vous !

A l’heure où le vin est menacé d’une nouvelle taxation comportementale, Jacques Dupont, journaliste au Point et écrivain, pousse un coup de gueule documenté contre le lobby hygiéniste. Son message : au lieu d’interdire, apprenons à déguster ! A lire sans modération.

Ed. Grasset, de Jacques Dupont.

Yannick Groult

SOURCE : JA MAG